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Rosae synstylae: Etudes sur les roses de la section des synstylées
(1887)  Page(s) 184 - 186.  
 
Rosa Luciae Franch. et Rochebr. (pro parte).
Inflorescence pyramidale, ord. assez pauciflore, rarement tres multiflore, ord. à 1 feuille 5-3-foliolée, à bractees primaires étroitement lanceolées, non foliacées au sornmet. très finement et brièvement denticulées, promptement caduques; pédicelles à articulation basilaire, à bractéoles lanceolées, très promptement caduques, mème avant la floraison; boutons assez courts, ovoïdes-arrondis, brusquement atténués en pointe courte; sépales ovales, brusquement attenués en pointe courte, les extérieurs ord. entiers, rarement à 1-2 tres petits appendices latéraux ; corolle assez petite; colonne stylique allongée, assez épaisse, pubescente; feuilles moyennes des ramuscules florifères et feuilles de la partie moyenne des tiges 7~foliolées, très rar. 9-foliolées; folioles ovales, ord. arrondies à la base, plus ou moins attenuées au sommet, glabres, très rarement un peu pubescentes, à dents larges; stipules adnées, flnement et brièvement denticulées, à denticules beaucoup plus courts que le diametre du limbe; aiguillons souvent épars.

Hab. — Japon et Chine.

Obs. — En 1871, M. Franchet me communiquait toutes Ies formes qui onl servi à décrire le R. Luciae Franch. et Rochbr. dans le tome X, pp. 323 et 324, du Bulletin de la Société royale de bolanique de Belgique. Cet envoi était accompagné d'une notice manuscrite intitulée : Description de six nouvelles Roses du Japon, par A. Francbet et A. de Rochebrune. Ces six especes étaient : R. Savatieri, R. yokosensis, R, firma, R. crataegina, R. adenophora et R. Luciliae. Après avoir etudie ces diverses formes, j'en arrivai à les considerer comme appartenant à un seul et même type specifique, dans lequel je faisais rentrer une Rose que j'avais antérieurement nommee R. Wichuraiana dans l'herbier de Berlin. M. Francbet avait fini par partager mes idées et me proposa de nommer la nouvelle Rose japonaise R. Luciae. C'est sous ce nom qu'il la cite, en 1875, dans son Enumeratio plantarum japonicarum, en lui rapportant huit variétés.

La variabilité du R. Luciae m'avait toujours paru exceptionnelle el m'inspirait des doutes. C'est I'etudé récente à laquelle je me suis livré pour délimiter le R. tunquinensis, qui m'a permis d'expliquer cette variabilité, en reconnaissant que le R. Luciae, tel que nous l'avions entendu avec M. Franchet, est constitué par deux types distincts, A I'un de ceux-ci, je conserve le nom de R. Luciae : l'autre redevient le R. Wichuraiana, que j'avais établi autrefois dans l'herbier royal de Berlin. Cette distinction ne s'est pas faite sans me causer bien des hésitations et sans m'astreindre à de nombreuses recherches. J'ai revu avec les plus grands soins les matériaux de I'herbier du Jardin des plantes de Paris et ceux de l'herbier de M. Franchet. J'ai même fait un voyage tout exprès à Leyde pour y étudier l'herbier spécial de la flore japonaise, dans lequel j'ai trouvé de nombreux specimens des R. multiflora, R. Luciae et R. Wichuraiana. Parmi les échantillons du R. multiflora, étaient confondus des exempiaires du R. Luciae, et les nombreux spécimens des R. Luciae et R. Wichuraiana etaient melanges sous le nom de R. moschata Mill. var. microphylla Miq. Le R. moschala var. microphylla du Prelusio de Miquel se rapporte donc à deux types spécifiques : les R. Luciae et R. Wichuraiana.

L'observalion que j'ai faite précedémment an sujet du R. multiflora, s'applique au R. Luciae, qui offre également des variations capables d'embarrasser l'observateur. Les folioles sent généralement ovales, mais elles peuvent ètre parfois plus ou moins obovates et mème suborbiculaires, se rapprochant ainsi de celles des R. multiflora et R. Wichuraiana; les feuiIles sont presque toujours glabres, mais peuvent ètre, dans quelques cas rares, à pétiole pubescent et à nervure mediane velue; très rarement, les folioles sont an nombre de 9; les sépales extérieurs, souvent entiers, peuvent parfois êtrc appendiculés cornme dans le R. Wichuraiana.

On pourrait conclue de ces faits que le R. Luciae n'est au fond qu'une forme intermédiare entre les R. multiflora et R. Wichuraiana et que ces trois especes n'en forment réellement qu'une seule; mais, a mon sens, cette conclusion serait fausse. Malgré certaines variations d'organes, ces trois espèces possèdent suffisamment de caractères distinctifs pour les considerer comme distinctes. Je suis convaincu que les observations futures qui seront faites sur de nouveaux matériaux viendront confirmer cette opinion. Que l'on ne s'imagine pas que ces distinctions ne soient obtenues que par des recherches méticuleuses faites sur des matériaux d'herbier et ne puissent résister à I'étude faite sur plantes vivantes. Ce qui prouve que ces trois espèces ont bien, sur le vif, des caractères très distincts et un facies particulier, c'est ce que nous en apprend M. T. Takasima, dans les nos de mai, juin et juillet dernier du Journal des Roses de M. Cochet. Je ne sais si M. Takasima a fait des études spéciales de botanique dans son pays, mais dans ses courtes descriptions dépourvues de caractères scientifiques et par trois belles planches(1), il nous a assez bien fait reconnaìtre les trois Roses en question.

(1) M. Takasima m'a écrit que ses descriptions et ses dessins avaient été faits entièrement de mémoire.
(1887)  Page(s) 186-189.  
 
Rosa Luciae (continued)
Pour édifier les lecteurs du présent travail, je vais reproduire textuellement les passages de la notice de M. Takasima relatifs aux R. multiflora, R. Luciae et R. Wichuraiana.
"Le Rosa polyantha importé en Europe par R. Fortune, est probablement ce que nous appelons au Japon Rosa multiflora (Thunb.) dont le nom Japonais est No-lbara, littéralement rosier sauvage.

J'en connais cinq variétés.

N° 1. Cette variété forme un arbusle sarmenteux, épineux, répandu dans tout le Japon et affectionnant les berges des rivières ou des ruisseaux, mais se rencontrant rarement dans les grands bois. Ce Rosier qui s'élève à environ deux metres de hauteur, est couvert de nombreuses feuilles peu rigides, d'un vert sombre. Inflorescence en panicules verticales, portant chacune un grand nombre de fleurs simples, blanches ou rosées, odorantes et mesurant environ deux centimètres et demi de diamètre. Fleurit au milieu de mai au milieu de juin.

N° 2. C'est un arbuste rampant sur le sol et couvrant de ses rameaux les endroits sablonneux et cailiouteux, que les eaux des rivières ont laissés à sec. On le rencontre aussi fréquement sur les sables des bords de la mer; mais jamais dans les bois ni dans les terrains fertiles. II croît dans presque tout le Japon. Les tiges qui peuvent atteindre jusqu'a 10 mètres de longueur, sont moins feuillées que celles du No 1. Ses feuilles sont très rigides, d'un vert presque jaune. Inflorescence en panicules rampantes sur le sol, moins nombreuses que chez le précédent et portant aussi moins de fleurs. Les fleurs sont simples, à pétales épais, d'un blanc éclatant répandant une forte odeur; elles mesurent environ 4 centimètres. Fleurit en juin-juillet.

N° 3. Arbuste sarmenteux, épineux, que I'on rencontre presque partout dans le Japon. Les tiges souvent violacées s'élèvent à 3 ou 4 mètres. Cet arbuste naît dans les broussailles et les grands bois. Ses feuilles peu nombreuses, à limbe très étroit, sont d'un vert rougeâtre et même plutôt violacées. Fleurs rares, blanches ou rosées, peu odorantes. Fleurit en juin et juillet

N° 4. Cette variété forme un arbuste se rapprochant beaucoup, par l'aspect général, des églantiers de France. Elle croît sur les hautes monlagnes (Fuji-no-yama par exemple) avec les Mélèzes el les Sapins. On ne la rencontre jamais sur les collines ni dans les plaines. Ses fleurs sont d'un rose analogue à celui des Lauriers roses. Fleurit au mois d'août.

Les 4 variétés que nous venons de décrire, vivent dans cette contrée, à l'état sauvage, et n'ont jamais été cultivées.

N° 5. Rosa platyphylla (Red.). — Le Rosa platyphylla désigné au Japon sous le nom de Sakoura-Ibara littéralement Cerisier-rosier, est un arbuste sarmenteux, s'élevant à environ trois mètres. On ne le rencontre pas à l'état sauvage. Ses fleurs et ses feuilles ressemblent beaucoup à celles de la var. N° 1, mais les premières sont beaucoup plus grandes que celles de cette dernière et souvent trés doubles. II y en a qui ont des fleurs rosées, d'autres à fleurs frauchement roses, enfin certains dont les fleurs rosées a l'épanouissement deviennent d'un rose franc au bout de 2 ou 3 jours. Les fleurs sont sans odeur. Fleurit en juin."

La planche qui se rapporte au n° 1 paraît bien correspondre au type du R. multiflora Thunb.; seulement le dessinateur, travaillant d'après ses souvenirs, a négligé certains caractères distinctifs. La planche qui concerne n° 5 représente assez exactement la forme du R. multiflora cultivée au Japon et en Chine.

La planche ayant trait au n° 2, à part quelques incorrections de détails, s'applique tout à fait le R. Wichuraiana .

La planche correspondant au n° 3 doit representer une variété du R. Luciae.

Quant a la planche n° 4, elle représente probablement un type encore inédit.

Le R. Luciae tel que je l'entends actuellement comprend les var. a. geniuna, d. adenophora (pro parte) et n. hakonensis du R. Luciae de M. Franchet.

Il est incontestablement assez voisin du R. multiflora et cette affinité explique facilement les confusions qui ont eu lieu dans les herbiers entre ces deux espèces.

Celles-ci possèdent en commun un caractere qui permet de les distinguer des autres types de la section, celui d'avoir les bractéoles basilaires.

Jusqu'à présent, le R. Luciae ne paraît pas encore avoir été introduit dans les cultures européennes. II est vivement à souhaiter de le voir cultiver. Alors, on pourra mieux en établir les caractères et le différencier du R. multiflora.

Sur les spécimens d'herbier, ii est difficile d'étudier les bractéoles qui disparaissent même avant le début de la floraison.

Les folioles, qui sont presque toujours glabres, sont plus fermes que celles du R. multiflora et sont probablement luisantes à I'état vivant et non ternes, comme dans ce dernier; les fleurs sont plus grandes que dans celul-ci.
(1887)  Page(s) 189 -.  
 
Rosa Wichuraiana Crép. (Syn.: R. Luciae Franch. et Rochebr. pro parte, R. sempervirens S. et Z. loc. cit.!)
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