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Roses, Clematis and Peonies
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Quelques hybrides botaniques de Louis Lens
(16 Feb 2005)  
 
Bizarre de Lens

Aux dires de Louis, ce rosier serait apparu dans un pot de semis des graines de la rose, elle-même trouvée qu'il nomme R. arvensis 'Plena'. Bizarre est le terme le plus adéquat pour le qualifier. Son bois d'abord, ressemble à du bois d'arbre ou d'arbuste (du bois de pommier ?), avec une écorce aux reflets d'étain. Ses tiges courtaudes aux entrenoeuds peu allongés s'arquent sans raisons apparentes, et parfois même s'engagent dans des circonvolutions improbables. On ne peut pas vraiment parler d'un port tortueux comme chez certains saules, noisettiers ou hêtres, mais on n'en est pas loin et l'aspect hivernal d'une plante dégagée peut être sculptural. Celle-ci ne dépassera pas souvent le mètre de haut pourtant. Ses bourgeons latéraux sont à peine visibles en hiver. Il en naît des pousses brun rougeâtre qui développent très rapidement une écorce semblable à celle des tiges principale et qui se propagera jusqu'à sur les rachis des feuilles nouvelles d'une part, et sur les pédicelles et même les réceptacles des fleurs, avec une consistance entre celle de la pelure de pomme 'Boskoop' et ...la tavelure (elle est parfois craquelée). Au milieu d'un feuillage coriace comme les feuilles de pommier, lui aussi difforme et relativement luisant bien que rugueux apparaissent des boutons qui grossissent vite pour donner de merveilleuses grandes fleurs agréablement parfumées semi-doubles aux pétales échancrés rose cerise, roses, voire presque blancs, légèrement marbrés de plus pâle aux extrémités et froufroutants comme des jupons. La taille des fleurs est celle de R. rugosa, et leur couleur varie d'une fleur à l'autre, apparemment suivant la vigueur de chacune. L'aspect général, consistance des pétales comprise est celui de fleurs de pommier , bien que d'une couleur un peu plus soutenue. Les sépales munis d'un appendice terminal légèrement élargi sont réfléchis durant la floraison comme chez les Synstylae et les Chinenses.
Aucun fruit ne se développe, mais l'abondant pollen de la variété est fertile. Écorce prolongée sur les parties vertes et pétales froissés font partie de son héritage.
(16 Feb 2005)  
 
R. gallica 'Officinalis' x 'Étoile de Hollande'
(16 Feb 2005)  
 
....l'un des plus prolifiques (avec les 8958) parmi les hybrides....
(16 Feb 2005)  
 
Louis Rambler
(16 Feb 2005)  
 
R. stellata mirifica (sud des USA) x (bracteata x nutkana...)

'Pink Mystery' l'une des formes de cet hybride est commercialisée, bien qu'elle soit difficile à multiplier. C'est une plante spectaculaire qui se couvre de fleurs de bas en haut en début de saison et continue à produire des bouquets dispersés jusqu'à l'automne. Sous certains climats chauds et secs l'été et froids l'hiver elle peut fleurir toute la saison en abondance. Les pétales étroits et allongés et l'évolution de leur couleur du magenta vif au rose lilacé clair ainsi que la taille des fleurs (jusqu'à 8-10 cm) donnent à la plante entière l'aspect d'un bouquet de Cosmos. Les fruits sont très rares et le plus souvent sans graines. Une tentative de faire germer par extraction d'embryon la seule graine récoltée jusqu'à présent a échoué. Sa croissance et son type de ramification font penser à une R. stellata géante. Son feuillage rappelle également cette espèce, mis à part que son vert est un peu plus jaunâtre et qu'il est bien pubescent sur les deux faces des folioles et le rachis. Ses jeunes pousses sont pubescentes comme celles de R. bracteata (ou de R. rugosa).
(16 Feb 2005)  
 
'Pink Robin' & 'Red Robin' (toutes deux R. helenae x Robin Hood)

Si la parenté donnée par Louis est correcte pour ces deux plantes, alors le mystère doit être reporté sur une de ses parentes, car il est évident que ces deux magnifiques arbustes presque jumeaux (Red Robin est carmin lilacé, Pink Robin rose lilacé) ont du matériel d'une rose botanique à écorce rouge foncé dans leurs gènes. J'irais même plus loin en suggérant une espèce nord américaine, du groupe des Cinnamomeae ou des Carolinae. Lorsqu'on fait des semis de 'Red Robin' ('Pink Robin' ne produit pas de fruits ici, peut-être faute d'un pollinisateur adéquat), on obtient d'ailleurs un certain pourcentage de roses ressemblant à R. nitida par leurs tiges recouvertes d'acicules et leurs folioles étroites et luisantes en dessus. L'un des deux parents de 'Robin Hood', obtenu par Pemberton en 1927 est un semis inconnu; peut-être faudrait-il chercher l'influence botanique nord-américaine de ce côté. Les deux variétés sont très rustiques et leur bois vit longtemps, au contraire de celui de leurs parentes connues issues des multiflores ('Robin Hood') ou des musqués botaniques (R. helenae). Ce ne sont pas des plantes grimpantes, mais des arbustes très ramifiés et denses
(16 Feb 2005)  
 
'Pink Robin' & 'Red Robin' (toutes deux R. helenae x Robin Hood)

Si la parenté donnée par Louis est correcte pour ces deux plantes, alors le mystère doit être reporté sur une de ses parentes, car il est évident que ces deux magnifiques arbustes presque jumeaux (Red Robin est carmin lilacé, Pink Robin rose lilacé) ont du matériel d'une rose botanique à écorce rouge foncé dans leurs gènes. J'irais même plus loin en suggérant une espèce nord américaine, du groupe des Cinnamomeae ou des Carolinae. Lorsqu'on fait des semis de 'Red Robin' ('Pink Robin' ne produit pas de fruits ici, peut-être faute d'un pollinisateur adéquat), on obtient d'ailleurs un certain pourcentage de roses ressemblant à R. nitida par leurs tiges recouvertes d'acicules et leurs folioles étroites et luisantes en dessus. L'un des deux parents de 'Robin Hood', obtenu par Pemberton en 1927 est un semis inconnu; peut-être faudrait-il chercher l'influence botanique nord-américaine de ce côté. Les deux variétés sont très rustiques et leur bois vit longtemps, au contraire de celui de leurs parentes connues issues des multiflores ('Robin Hood') ou des musqués botaniques (R. helenae). Ce ne sont pas des plantes grimpantes, mais des arbustes très ramifiés et denses
(16 Feb 2005)  
 
R. bracteata (sud de la Chine, Japon) x nutkana (n.-o. Amérique du nord)

C'est l'un des plus prolifiques (avec les 8958) parmi les hybrides de cet article. En différents points de la roseraie où des morceaux de souche ont été plantés ou simplement laissés en jauge il s'est ensauvagé par ses drageons. La plante qui avoisine le mètre en situation ouverte peut atteindre bien plus du double lorsqu'elle pousse parmi des arbustes plus élevés. Elle ne deviendra jamais dominante cependant et partagera l'espace en toute convivialité avec ses consoeurs. La floraison non remontante mais hâtive et colorée d'un vif rose magenta de ses fleurs moyennes à grandes s'associe très bien avec le feuillage des différentes formes de Rosa glauca. À l'automne ses fruits sont très beaux, ressemblant à ceux de R. rugosa en plus petits et plus foncés, mais mieux dégagés du feuillage qui à cette saison se teinte d'un rouge foncé somptueux. De temps à autre, par temps très chaud en pleine croissance la plante se débarrasse de l'une ou l'autre jeune tige trop tendre, probablement pour s'éviter trop d'évapo-transpiration.
(16 Feb 2005)  
 
R. bracteata x rugosa (n-e de la Chine, Japon, Corée, Extrême-Orient russe).

Malgré leurs modes de croissance très différents, la première étant gimpante et la seconde arbustive et drageonnante, ces deux belles espèces ont pas mal de points communs. Elles ont toutes deux de grandes fleurs suivies de fruits déprimés (ce qui veut dire applatis comme des potirons ou des tomates), et une (R. rugosa) ou plusieurs (R. bracteata) larges bractées sous leur inflorescence; leurs folioles sont largement elliptiques voire parfois obovales (en ovale retourné, la partie la plus large plus proche de l'extrémité) et luisantes en dessus; leurs jeunes pousses sont recouvertes d'une sorte de velours. Ces similitudes n'avaient pas échappé au regard d'esthète que Louis Lens portait sur la nature.
(16 Feb 2005)  
 
R. bracteata x 'Schneezwerg' (hybride de R. rugosa)

La rose 'Jelena de Belder' est d'une parenté proche mais avec un degré de complexité de plus, auréolé d'ailleurs d'un peu de mystère. 'Schneezwerg', son second parent n'est pas un R. rugosa pur mais un hybride, et il n'a pas encore été vérifié de quoi exactement, des contradictions demeurant concernant sa parenté comme c'est parfois le cas des rosiers du génial Peter Lambert. Alors, Schneezwerg = déjà R. rugosa x bracteata, ou bien R. rugosa x un polyantha, ou bien R. rugosa x beggeriana ???
'Jelena de Belder' n'est pas une plante facile, et pourtant elle promettait beaucoup la première fois que je l'ai vue ! Sous les climats belges, c'est une naine, ce qui ne manque pas d'être intéressant, surtout au vu de ses petites fleurs crême aux boutons jaunes et bien parfumées réunies en petits bouquets. Ses tiges soyeuses et en zig-zag, pourvues de petits aiguillons crochus surtout aux noeuds, comme ceux de R. bracteata ne deviennent jamais très grosses. Elles se redressent peu et parfois même se baladent sur le sol où elles peuvent éventuellement s'enraciner aux noeuds. Rien d'envahissant toutefois car ses entrenoeuds sont courts, mais dans des conditions qui ui conviendraient elle est susceptible de former un mini-dôme légèrement tapissant.
Bien qu'en principe résistante au froid, la plante perd souvent du bois l'hiver peut-être en raison de l'humidité et d'un besoin supplémentaire de chaleur et de soleil en août (aoûtement du bois). Elle devrait en tous cas être testée sous les climats méditerranéens où R. bracteata prolifère. Et en Belgique, une culture en pot rentré en serre froide l'hiver pourrait lui convenir.
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