'Noisette Robert' rose References
Book (1849) Page(s) 8. M. Loiseleur-Deslongschamps, dans le traité de la Rose déjà cité, affirme que la Noisette est identique avec le Rosa moschata, L., espèce également originaire de l'Inde, mais cultivée en Orient depuis longtemps pour en extraire l'huile de Rose, dont on fait un si grand usage parmi les sectateurs de l'islamisme. M. Robert, célèbre cultivateur de Toulon, ayant semé des graines du Rosa moschata récoltées dans un jardin, à Hyères, en obtint un Rosier qui est effectivement très-voisin du pur Noisette, mais dont les fleurs en différent par une odeur aromatique marquée (qui n'est pas celle du musc, comme son nom semblerait le faire croire, ainsi que j'ai pu m'en convaincre sur deux pieds que je tiens de M. Robert). Cette Rose, obtenue il y a trente ans, a été nommée par M. Soulange Bodin, une des gloires de l'horticulture française, Noisette Robert. Si, comme on le dit, le Rosa moschata a l'ovaire rond, je préviens que celui de M. Robert l'a petit et ovoïde, comme le vrai Noisette. De Candolle le dit aussi ovoïde comme moi, mais avec doute, parce qu'il n'avait pas vu ce Rosier vivant (1). (1) M. Vibert prétend que la Rose noisette vient du croisement de la Rose bengale et de la Rose musquée.
Magazine (May 1846) Page(s) 319. .... je me bornerai à rapporter mes observations sur la Rose Noisette, variété à laquelle on a donné ce nom en l'honneur de M. Noisette, qui, le premier, a fait connaître cette charmante fleur. Selon cet horticulteur distingué, un individu de cette Rose lui aurait été envoyé des Etals-Unis, il y a une trentaine d'années, par l'un de ses frères , et cet individu aurait été, dit-on, produit par la fécondation artificielle de la Rose musquée et d'une Rose de Bengale ; mais, ce qui contredit fortement cette assertion, c'est que, à peu près à la même époque, M. Robert, directeur du jardin de la marine, à Toulon, obtenait la même variété d'un semis fait avec un fruit de la Rose musquée ordinaire. Or, ayant reçu de M. Robert des boutures de son Rosier, auquel M. Soulange Bodin a donné le nom de Noisette Robert , j'ai eu le moyen de comparer les deux Noisettes l'une avec l'autre, et il est résulté de cette comparaison que les deux plantes sont si peu différentes l'une de l'autre, que je n'ai pu voir, ni dans les feuilles, ni dans les fleurs, de caractères assez prononcés qui m'aient permis de les séparer comme variétés distinctes. D'après cela , je crois encore pouvoir conclure que la Rose Noisette n'est qu'une simple variété de la Rose musquée , et que sa prétendue naissance hybride n'a aucun fondement.
Book (1844) Page(s) 164-165. Cependant, sans nier d'une manière absolue la possibilité de la formation des hybrides dans le genre Rosier, je crois que les plantes qui doivent réellement leur naissance à une fécondation croisée sont infiniment plus rares qu'on ne le juge communėment, et je suis porté à penser que beaucoup de variétés qui ont été regardées comme des hybrides sont de simples jeux de la nature, et entre tous les exemples que je pourrais choisir à l'appui de mon opinion, je prendrai la Noisette-Robert, dont je viens de parler un peu plus haut, et qui est certainement provenue de la Rose musquée sans aucun intermédiaire; car la Noisette de l'Amérique septentrionale non-seulement n'était pas encore cultivée dans le jardin d'Hyères, où les graines furent récoltées sur le Rosier musqué par M. Robert, mais encore il paraîtrait que la Rose de ce dernier aurait précédé d'un à deux ans, en France, l'introduction de la variété de M. Noisette. Selon M. Vibert, le premier Rosier Noisette serait le résultat d'un Bengale fécondé par une Rose musquée, et il aurait été obtenu par M. Philippe Noisette, cultivateur à Charlestown. Mais l'origine certaine de la Noisette Robert, qui vient directement de graines de la Musquée, ne permet pas d'admettre que celle envoyée de Charlestown doive la naissance à la fécondation croisée qui a été dite. Au reste il me semble que le Rosier né à Toulon chez M. Robert pourrait donner l'explication de ce qui suit: M. Vibert (1) dit avoir vu en Angleterre des Rosiers de graines reçues des possessions anglaises de l'Inde, et qui avaient des rapports très-prononcés avec plusieurs de nos Noisettes. Pour moi, les variétés vues par M. Vibert dans les jardins anglais auraient été produites par des graines de la Rosa moschata, envoyées de l'Inde, où cette espèce est très-abondamment cultivée pour en retirer l'eau et l'essence de Rose.
(1) Ce dernier, qui date de vingt-huit à trente ans, nommé par M. Soulange-Bodin, Noisette-Robert. C'est un Rosier très-vigoureux qui donne chaque année des jets de 3 à 4 mètres d'élévation, et qui peut s'élever en tout au double de cette bauteur. Il prend très-facilement des boutures qui, en très-peu de temps, deviennent propres à servir de sujets pour greffer, et que M. Robert préfère à l'églantier. Il a résisté, en janvier 1820, à 13 degrés au-dessous de o du thermomètre de Réaumur, qui ont gelé le Rosier musqué. Ses fleurs sont d'un rose tendre, plus doubles et plus odorantes que celles du Rosier Noisette ordinaire. Il n'est pas rare d'en voir, sur les rameaux vigoureux, des panicules qui en portent de 50 à 100. Elles ne commencent à paraître à Toulon qu'au mois de juin, et dès-lors elles se succèdent sans interruption jusqu'à l'arrière-saison très-avancée, et même au commencement de cette année (1844) il y en avait un pied au jardin de la marine, qui, le 6 janvier, était encore couvert de fleurs. Une dernière considération importante qui mérite toute l'attention des horticulteurs et même des botanistes, c'est que le fruit recueilli par M. Robert sur le Rosier musqué était arrondi, tandis que la variété remarquable qui en est issue ne donne que des fruits ovoïdes, mais en grande quantité, au lieu que l'espèce à laquelle elle doit sa naissance n'en produit que rarement.
Website/Catalog (1838) Page(s) 56. Variétés du Rosier de l'Inde. Noisettes. 2844 Robert...2 fr. 50 c.
Website/Catalog (1837) Page(s) 9. Rose noisette Robert .... 75 c.
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