Book  (1945)  Page(s) 75.  
 
L'engouement pour la lithographie est intense. Aux Tuileries, les Princes d'Orléans , la Duchesse de Berry y consacrent leurs loisirs.
Le Duc de Montpensier a executé des profils de son frère Louis-Philippe, Duc d'Orléans et de sa sœur Adélaïde ; la Duchesse de Berry dessine, sur la pierre, le Château de Rosny, du côté de l'entrée, signé : Marie-Caroline fecit. A Rosny, la duchesse de Berry, selon la mode régnante, cultivait les fleurs. Elle obtint, en 1828 des semis de roses qu'elle faisait chaque année : douze fleurs très belles. Il s'agissait cependant de savoir si ces roses étaient nouvelles et inconnues. On les porte à un jardinier renommé qui, après examen, declaré que parmi le douze il y en a trois nouvelles, une surtout , que l'on baptise sur-le-champ hybride de Rosny . Deux ans plus tard , la Duchesse ayant eu la satisfaction de posséder seule un assez long temps l'hybride de Rosny , en fit porter chez le jardinier , mais le malin avait eu le soin , deux ans auparavant , de couper  sans rien dire , deux « yeux » qui , greffés , réussirent au point d'être beaucoup plus beaux que ceux de la duchesse de Berry .

Magazine  (Dec 1913)  Page(s) 458.  
 
[quotes from "Vendredi Soir", by Alphonse Karr, 1835, pp. 329-331]
En 1828, la duchesse de Berri obtint, des semis de Roses qu’elle faisait tous les ans à Rosni, douze fleurs qui lui parurent d’une beauté remarquable ; cependant, comme il ne s’agissait pas seulement d’avoir de belles Roses, mais des Roses nouvelles et inconnues, elle chargea Mme de Larochejacquelein de les faire voir à un célèbre jardinier. Le jardinier, après avoir examiné les fleurs pendant dix minutes, en déclara trois nouvelles. L’une surtout lui parut mériter la préférence sur ses deux rivales, et elle fut appelée hybride de Rosni. 
Deux ans après, au mois de mai ou de juin 1830, c’était la dernière fois que la duchesse de Berri devait voir fleurir ses Roses, elle avisa qu’il y avait deux ans qu'elle jouissait du plaisir de posséder seule l’hybride de Rosni, et qu'il était temps de renouvelé;’ ce plaisir en le partageant. Elle pensa que ce serait pour le célèbre jardinier un présent de quelque valeur et elle chargea de nouveau Mme de Larochejacquelein de le lui offrir de sa part.
Mme de Larochejacquelein trouva l'horticulteur lisant à l’ombre de deux hauts églantiers chargés de fleurs magnifiques. Il reçut l'offre avec les témoignages de reconnaissance que méritait cette honorable et délicate attention. Mais le bienfait arrivait tard : il avait eu soin, dans le peu de temps qu’il avait eu les Roses dans les mains, deux ans auparavant, de couper à la dérobée deux yeux de la plus belle variété : il les avait greffés avec le plus grand succès, et il avait reçu la messagère de la duchesse à l’ombre des deux hybrides de Rosni, sujets plus beaux sans contredit qu’aucun de ceux que possédait Madame.

Book  (1835)  Page(s) 329-331.  
 
En 1828, la duchesse de Berry obtint des semis de roses qu'elle se plaisait à faire à Rosny, douze fleurs qui lui parurent d'une beauté remarquable; cependant, comme il ne s'agissait pas seulement d'avoir de belles roses, comme il fallait encore avoir des roses nouvelles et inconnues, elle chargea madame de Larochejacquelein de les faire voir à un célèbre jardinier; le jardinier, après avoir examiné ces fleurs pendant dix minutes, en désigna trois comme nouvelles; l'une surtout lui parut mériter la préférence sur ses deux rivales, et elle fut appelée Hybride de Rosny.
Deux ans après, au mois de mai ou de juin 1830, c'était la dernière fois que la duchesse de Berry devait voir fleurir les roses qu'elle aimait, elle avisa qu'il y avait deux ans qu'elle jouissait du plaisir de posséder seule l'Hybride de Rosny, et qu'il était temps de renouveler ce plaisir en le partageant. Elle pensa que ce serait pour le célèbre jardinier un présent de quelque valeur, et elle chargea de nouveau madame de Larochejacquelein de le lui offrir de sa part. Madame de Larochejacquelein trouva l'horticulteur lisant à l'ombre de hauts églantiers chargés de fleurs, il reçut l'offre avec les témoignages de reconnaissance que méritait cette honorable et délicate attention; mais le bienfait arrivait tard, il avait eu soin, dans le peu de temps qu'il avait eu les roses à sa disposition, de couper dérobée deux yeux de la plus belle variété, la il les avait greffés avec le plus grand succès, et il avait reçu la messagère à l'ombre des deux Hybrides de Rosny, sujets plus beaux sans contredit qu'aucun de ceux que possédait Madame.