Texte de Louis Chaix dans « L’horticulteur provençal » 1848 pages 101 et 102
Rosier Ile bourbon ‘Anne Beluze’ Les rosiers de la série des Iles Bourbon, fructifiant facilement pour la plupart, et donnant leur première floraison un an ou deux au plus après le semis, on comprend aisément que beaucoup de rosiéristes marchands aient tenté d’obtenir de nouvelles variétés : c’est ce qui explique le grand nombre de rosiers de cette section qui figurent dans les catalogues. Beaucoup de ces plantes se ressemblent assez pour embarrasser l’œil même le plus exercé, à cause des variations dans le coloris des fleurs, mais il en est d’autres qui présentent des caractères très-tranchés : tel est l’Ile bourbon Anne Beluze, obtenu il y a peu d’années par M Beluze, horticulteur à Vaise, faubourg de Lyon.
DESCRIPTION Rameaux vigoureux, d’un vert gai, aiguillons assez nombreux, moyens, rougeâtres, légèrement recourbés ;feuilles à cinq folioles, moyennes, ovales, arrondies, terminées en pointe obtuse, fortement dentées, d’un vert roussâtre, et bordées de pourpres dans les jeunes pousses, prenant, lors de l’aoûtement une couleur vert foncé ; fleurs moyennes, de sept à huit centimètres de diamètre, pleines , bien faites, de forme plate, à sépales pointus, bien imbriqués, d’un carné très-tendre, à fond un peu plus vif lors de l’épanouissement. Nous ne saurions trop recommander cette fleur charmante à tous les amateurs ; la fraîcheur de son coloris et la grâce toute particulière de sa forme, qui rappelle celle des camellia imbriqués, doivent lui mériter une place dans tous les parterres, où elle sera forcement distinguée à cause de son faciès élégant. Sa culture est facile ; chacun pourra la cultiver à sa guise, franche de pied ou greffée bas. Elle produira un bon effet sur églantier.
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