Persian Yellow is said to be the pollen parent. The seed parent, an "imperfect" cross of a Hybrid Remontant and a Tea.
Revue Horticole 78: 257-258 (1906) Roseraie de L'Hay
Ajoutons encore que, dans ce champ d'expériences, on a également constaté la vérité de cet autre passage du même mémoire: « Chez les hybrides de Rosiers, le véritable état adulte paraît mettre assez longtemps à se manifester. Les éléments disparates dont ils sont composés ne trouvent un équilibre plus ou moins stable qu'après plusieurs années de floraison.»
La Rose Les Rosati, dont la Revue horticole publie aujourd'hui une planche coloriée, est une preuve frappante de l'exactitude des assertions précitées, et particulièrement de la dernière. En effet, cette Rose est le résultat de l'intervention du pollen du R. lutea Persian Yellow sur le croisement imparfait d'un Rosier Hybride remontant (dépendant du R. gallica) par un Rosier Thé (dépendant du R. indica). Or, voilà quatre ans que ce Rosier végétait à l'Hay d'une manière à peu près inaperçue, tellement son originalité paraissait peu manifeste. Enfin, nous devons à la vérité de dire qu'elle ne semble constituer encore qu'une étape vers ce qu'on pourra obtenir plus tard avec la transfusion du «sang» des lutea.
La Rose Les Rosati est néanmoins, et précisément à ce point de vue, une très bonne Rose de collection. Son coloris est d'ailleurs unique. Sa tonalité générale carmin vif est reflétée, surtout au cœur, d'un rouge véritablement cerise qui résulte du passage du carmin des pétales sur le jaune pur de leur onglet. Leur revers est d'un rose saumoné tendre qui tranche nettement sur le reste de la tonalité. La grosseur des fleurs est moyenne. La disposition des styles, des sépales et des aiguillons ferait rentrer cet Hybride dans la section des Indicae, mais la coloration jaune pur des onglets, les teintes et l'aspect du bois, permettent de la maintenir dans celle des Luteae.
Toutefois ce Rosier tient encore de la race des Thés par son faible degré de rusticité. Le traitement hivernal des Thés lui sera donc nécessaire. Comme pour ceux-ci encore, il y aura lieu de prendre quelques précautions contre la fonte, car les jeunes plantes craignent l'excès d'humidité. D'autre part, ce Rosier est d'une végétation vigoureuse en été. Il faudra donc le tailler long, c'est-à-dire à environ 20 centimètres de longueur.
Jusqu'à présent, la Rose Les Rosati a paru peu propre au forçage. C'est ce qui résulte des essais entrepris à cet égard par M. Kieffer, pépiniériste à Bourg-la-Reine. Elle est de floraison naturellement tardive, et « porte très peu à bouton » sous l'influence de la culture forcée. Mais il convient d'ajouter que les forceurs de Roses se plaignent un peu partout, cette année, de la médiocre production des boutons, pour cause de trop grand humidité.
Dans tous les cas, la Roseraie de l'Hay va chercher à améliorer cette Rose par le greffage en la soumettant aux divers procédés connus.
L'histoire du baptême de cette Rose n'est peut-être pas déplacée ici. Le fondateur et propriétaire de la Roseraie de l'Hay fait partie, depuis l'année dernière, de la Société Les Rosati. C'est en raison de son admission dans le cénacle des gens de lettres et des artistes qui se réunissent sous l'égide de la Rose qu'il leur a dédié cette nouveauté.
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